Ça c’est produit cet été. Je ne réalisais pas tout à fait la puissance de ce qu’il se passait jusqu’à ce que ça me frappe. Le vent s’était levé, mais malgré l’air frisquet, les festivités battaient leur plein. La cuisine avait chauffé toute la journée et les garçons avaient tout installé. Les derniers arrivés ont eu juste le temps de se changer. Chacun circulait, trinquait, taquinait, s’embrassait. Mes yeux badinaient d’un visage ou d’une chevelure à l’autre. Familiers mouvements de tête ou rires au loin. Ce paysage, je le connaissais plus que bien. Sous le gros arbre, un matin, je m’étais même mariée. J’ai dérivé vers le buffet. Les assiettes se croisaient et s’offraient.  .