Connaissez-vous le caphun ? C’est un terme portugais qui désigne le fait de passer ses doigts dans la chevelure de quelqu’un que l’on aime. Ou le datzuzoku, qui consiste à se libérer de la routine pour faire quelque chose d’inattendu ? Et mon préféré, peut-être, l’intraduisible gökotta, prononcé «yeuh-kottah» : une balade matinale en forêt, culminant en un pique-nique dans une clairière, lors de laquelle on espère entendre chanter le coucou, qui vient de rentrer de sa migration saisonnière (car c’est le jour de l’Ascension) et qui annonce la bonne ou la mauvaise fortune de la personne qui l’entend. Ce mot-là est suédois. Allez encore un petit. Le guru bengali, qui n’est pas un maître spirituel, comme en sanskrit, mais une amitié fraternelle empreinte d’admiration.